Ronny (61) trouvait une aide alimentaire et de l'amitié chez Open Plaats

Il y a peu de temps, Ronny était dans le besoin et comptait sur une aide alimentaire. Si ce temps est désormais révolu, il retourne régulièrement au point de distribution alimentaire Open Plaats, pour discuter autour d’un café avec les amis qu’il s’y est fait.  

Ronny est né à Gand dans une famille de 11 enfants. Son père est décédé lorsqu’il avait 12 ans. Ronny s’est alors retrouvé seul avec sa mère, décédée l’an passé à l’âge de 99 ans.   

Les circonstances ont fait que la famille s’est retrouvée en difficulté financière, mais elle a su payer ses dettes via tutelle. Ronny est reconnaissant d’avoir pu compter sur les Banques Alimentaires pendant cette période difficile. « J’allais récupérer mon colis tous les jeudis. Aujourd’hui, j’y connais pas mal de monde. Il y avait plus à faire que simplement aller chercher de quoi se nourrir ; il nous arrivait de cuisiner ensemble. Je cuisine très bien. J’ai aussi travaillé comme bénévole au CPAS ainsi qu’au restaurant social du Centre de services De Knoop, où j’aidais en cuisine. Aujourd’hui je travaille à Villa Ooievaar, un restaurant social, le lundi, mardi et samedi. Je reste toujours actif. » 

Une alimentation saine, une connexion bien nécessaire 

Ronny et sa mère se sont bien occupés l’un de l’autre. « Ma maman a vécu beaucoup de choses : elle a perdu son mari tôt, et a survécu à 7 de ses 11 enfants. Nous avons toujours vécu ensemble, jusqu’à ces dernières années... Elle tombait trop souvent et a donc dû rejoindre un home. Je lui rendais visite tous les jours. À son décès, elle a laissé un grand vide derrière elle. »   

« Ce vide a en partie été comblé par mon travail en tant que bénévole et par les gens que j’ai rencontrés au point de distribution alimentaire », raconte Ronny. « Bien entendu tous les points de distribution ne sont pas en mesure d’organiser des activités supplémentaires ; je me suis auparavant déjà rendu à des points de distribution où je n’ai reçu que de la nourriture. Mais chez Open Plaats cela existe. Une fois par mois il y « Cuisine ouverte », où je prête la main en cuisine. C’est ainsi que je me suis fait des amis importants. Je vis désormais seul, ma mère me manque chaque jour. C’est difficile pour moi, je ne vois pas beaucoup de monde. Les contacts sociaux sont très importants pour moi. » 

Juste au-dessus du seuil de pauvreté

Ronny est peintre de formation, mais il n’a jamais pu exercer ce métier et s’est retrouvé au chômage. Avec sa mère il vivait avec un revenu modeste, et, jusqu'en 2020, il était également endetté. Aujourd’hui, il vit seul avec un revenu d’environ 1 100 euros. « C’est suffisant pour ne plus dépendre d’une aide alimentaire, mais cela limite ce que je peux gagner à côté. À Villa Ooievaar, je ne reçois qu’un euro de l’heure. Je n’ai pas le droit à plus, sous peine d’excéder mon barème. Lorsque j’aurai 65 ans, mes allocations seront converties en pension. »

« À l’époque, j’étais très content de pouvoir bénéficier d’une aide alimentaire. J’ai aussi appris à interagir avec les gens ; c’était très valorisant pour moi. Je ne veux donc pas les lâcher. Les bénévoles d’Open Plaats et de Villa Ooievaar et mes compagnons de souffrance de l’époque sont mes contacts sociaux les plus importants. Je serais bien seul sans eux. »